Avant biopsie

Mardi 9 septembre 2008
La biopsie est programmée pour demain.
Je suis seul avec toi.
Tu pleures beaucoup.
On pleure beaucoup
Tu as peur.
Tu me le dit
Je te rassure
On se rassure
Au secours aidez-moi, j'ai peur aussi
On m'a entendu, sa famille arrive.
Les paroles fusent, on se force à sourire, à rire, on cherche du réconfort de part et d'autres, chacun s'occupant d'aider son voisin.
Ca va mieux, tu as accepter l'opération, c'est presque une banalité de la faire ici. T'inquiètes, pas, tu n'es pas la première, tu ne seras pas la dernière.
On décide de se promener dehors, d'aller à la cafétériat, pour un thé, café, soda, pour se changer les idées.
Tu marches de plus en plus mal, tu t'appuies sur moi, je sens tout ton côté gauche s'enfuir, ton bras tombe, même ta bouche, ta jolie bouche à quelques penchant à gauche. Elle ne remonte plus assez facilement comme avant. Mais pas trop quand même, juste une ou deux fois, pas plus, ouf ! je dois avoir quelques hallucinations. Je ne lui dit pas. Faut penser à autre chose.
Retour en chambre à une allure digne des championnat du monde de tortues, il fait beau, le soleil nous chauffe le dos.
Je reste avec toi jusqu'au repas, jusqu'a huit heures. Toujours aussi bon le potage. Ils doivent avoir des prix sur les navets, c'est pas possible, j'en ai jamais vu autant en si peu de jour. Tu aimes sans plus, mais tu manges, les médicaments t'ordonnent de manger. Un trait de bave apparait de plus en plus souvent du côté gauche. Je l'essuie sans rien dire, sans laisser apparaitre quoi que ce soit. Tu aimes quand je m'occupes de toi, tu t'excuses souvent. Pas de souci, je t'aime Maïssa.
Tu as chaud, tu souffres, tu transpires, tu te sens pas bien, tu dors.
Baisers tendres sur tes lèvres endormies, tu me captes pas. Juste un a demain. Bonne chance, tu es dans mon coeur, je te sur toi.