ange et gazelle
Le soleil resplendit à travers les arbres nus, laissant choir les branches déjà cassées. Les premiers rayons de soleil de l'après midi, me filent droit dans les yeux, me forçant à ne les ouvrir qu'a moitié. Comme pour ne pas apercevoir, les marbres nombreux de ce lieu sacré. L'allée est longue, et interminable. Sous ma cache-nez bien au chaud, les yeux vers la bas, j'essaie de deviner mes compagnons de ce jour, grâce à leur traces. Oiseaux, chats, chiens, des passants e pleurés, je ne suis pas seul. Les cérémonie sont finies depuis déjà quelques jours, et c'est la première fois que je reviens te voir, seul. Mes larmes ne sont dû qu'au vent, si violent. Tu m'avais dit, ne pleure pas, s'il te plait ce lundi 21 décembre. Alors je t'écoute et j'écoute les vent, et les anges te parler. Christophe t'a devancé de deux jours à peine, il chauffe le parquet pour un pas de danse à deux, avec ces airs d'opéra et voix de ténor Italien que tu as si longtemps entendu, et même pas écouté. Si, si je t'en avais parlé, un autre écorché de la vie. Paix à tout le monde.
Un autre cadeau que tu m'as fait avant de partir, le 24 décembre. Je t'ai laissé dans les couloirs de la neurochir, bien drapé, avec nounours et téléphone dans ta main, avec pleins de baisers, de câlins pour ta dernière opération. Une promesse, s'endormir avec une bonne image en tête, pour un réveil avec cette même image. Le temps de venir en Neuro, d'expliquer à tout le monde que tu partais en salle d'opération, le temps de discuter le bout de gras et de boire un café que mon téléphone sonne. Toi ! Toi ? Le dernier appel de toute ta vie fut pour moi, un appel en forme d'amour pour bien me dire de ta voix cassée que tu m'aimais, je te l'ai dit, tu m'as répondu, Ouiche. Pas besoin de plus pour que tu t'endormes et te réveilles avec cette pensée rien qu'a toi. Le temps de rendre le téléphone et autres nounours aux infirmières, et déjà la suite est dû au passé.
Je reprends mes esprits devant toi, en me jurant de revenir au plus vite t'apporter quelque chose pour te le poser juste au dessus de toi. Une idée fulmine déjà.
Les tableaux : En guise d'au revoir pour tout le monde, voila les tableaux que tu as si magnifiquement réalisés pendant ta thérapie, et quelques dons en guise de remerciements, que ta volonté soit exécutée. Ordre chronologique oblige.
Si vous passez par les couloirs de l'hôpital de Guebwiller, vous devez en voir un, si vous passez par les couloirs de la neurologie de Colmar, vous devez en voir un autre. Ta maman, à accroché un troisième, sur un de ses murs, le joli tournesol est déjà accroché sur les murs de mon salon, quant aux autres ils trônent joyeusement dans le groupe d'Art-thérapie pour montrer aux autres malades ce qu'on peut faire, sans jamais n'avoir tenu un pinceau, sauf pour repeindre le plafond ou les murs de ton appartement. Je suis très fier de toi..
Loulou