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Maïssa
Maïssa
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14 février 2009

Neige et patience

1cm c'est la hauteur de la neige mercredi matin. nuage mais beauté des allées de vignes noires entre deux rangées de blancs. 5cm c'est la hauteur de cette même neige sur les routes jeudi matin. Soleil accompagnant le levée du jour. Spectacle splendide de voitures à 10km/h glissant sur des plaques gelées de glace sous cette couche blanche crissant sous les pneus. Deux trois piétons à terre. Deux trois glissades de mes pneus sans mon consentement, et surtout 3 kilomètres de bouchons ! De l'hôpital, ou j'ai passé la  nuit et la gare, la patience est de mise. Cette nuit fut très douce pour toi, juste ennuyé par les maux de tête, les maux de ventre, calmé par de nouveaux médicaments, juste ennuyé aussi par tes réveils soudains, dont tu ne m'avais pas habitué. Un loir dort pendant tout l'hiver sans se réveiller normalement, le ventre plein. C'est pas le cas ici. La nuit de jeudi à vendredi fut du même ordre. Même maux, même ennuis dans cette chambre, dans ce lit, allongé à attendre que le mal s'en aille si il veut bien, un jour. Tu dors une fois allongé sur le dos une autre fois sur le côté aidé par mme la tortue, et c'est ainsi tous les jours, toutes les heures, avec rien à faire, que regarder la télé, et attendre, ma venue, ou celle de ta famille qui se fait de plus en plus rares. L'hiver et la neige à bon dos.
Le petit dej est pris avec envie et bonheur, tous les deux, chacun son plateau. Enfin, j'en ai deux et toi aucun, tu ne peux même pas te servir toute seule. Thé, pain, fromage et pain beurre, avec une seule main, et deux sucrettes a déchirer. Le jus d'orange est avalé et moi je vais de ce pas te quitter pour retourner sur mes deux jambes te saluer de mes deux mains et t'embrasser de ma bouche valide vers la tienne encore endormi de ces presque six mois de maladie.
Je repasse cette après midi, après avoir déblayé la neige devant la maison, et dégager la voiture de ces 10mm de blancheur froide. Je reviens juste avant de filer en train chercher le pti parisien pour des congés bien mérités. Je te verrais moins, on se retrouveras plus tard. Sois en sure.

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Maïssa
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